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Thierry Provençal, Sundgauvien et triathlète
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19 août 2006

CR Embrun 2006

Embrun 2006

Préparation : pour préparer cet ironman, la préparation spécifique s’est déroulée en 4 semaines, à partir du 14 juillet. Cela peut paraître court, mais l’intensité de cette préparation et tout le travail foncier fait en amont font que c’est largement suffisant. Seule la canicule a quelque peu perturbé l’entraînement, rendant la récupération plus délicate. Mais en ce début août, je me sens prêt et surtout aucun pépin physique ne m’handicape.

L’avant course : j’arrive sur place le samedi 12 et rejoint mes parents au camping d’Embrun. Ils ont profité du fait que je fasse la course pour venir passer une semaine de vacances dans les Hautes-Alpes. La météo n’est pas des plus clémente en ce mois d’août, il fait plutôt frais et un fort vent souffle…

Le 15 août.

Il fait froid en ce matin du 15 août (5 degrés), l’eau est annoncée à 21°, au moins elle va nous réchauffer.

La natation : encore une fois je rate mon départ, je rentre trop tard dans le sas de départ et me trouve mal placé. Au coup de pistolet, je suis en plus gêné par un concurrent qui veut mettre en marche son chrono et n’y arrive pas. Je le secoue et « l’éjecte » de ma trajectoire ! Jusqu’à la première bouée je suis gêné dans ma progression par les « mauvais » nageurs qui m’ont grillé au départ. Au bout de 500m l’horizon se dégage et je remonte différents groupes assez facilement, ce qui me fait dire que je dois être assez loin de la tête de course. Au dernier retour je rejoins un groupe dans lequel je reste jusqu’à la fin, et là oh surprise, je suis revenu sur le paquet comprenant Martinez-Rubio, Sabatchus, Monnet Eric, Dumonceau. Je reprends espoir et me dis que je n’ai pas si mal nagé que ça, et peut être qu’avec un meilleur départ, j’aurais encore pu gagner une minute.

Je sors en 53’59

T1 : vu qu’il fait froid, je prend mon temps pour me sécher et m’habiller (3’35), par contre je perds le contact avec ceux sortis avec moi de l’eau.

Le vélo : dès le départ la route monte, pas le temps de se poser des questions ! Je suis tout de suite dans l’allure et reviens assez facilement sur Dumonceau et Claes. Seul Massaud nous double…sur le grand plateau alors que je suis en 39x23 , un peu plus loin il sera stoppé par une crevaison! Cette première boucle, qui nous amène vers StAppolinaire, Prunière puis Serre-Ponçon, se passe bien, j’ai de bonnes jambes et en garde même sous la pédale. Juste avant de repasser par Embrun, je reviens sur Monnet et Lepers, à présent nous sommes 5 à rouler (sans drafter je précise ! un arbitre étant d’ailleurs toujours à nos côtés). Après le rond point des Orres, où l’ambiance était digne du tour de France, Claes, Monnet et Lepers prennent le large, je laisse filer et reste avec Pascal Dumonceau et ceci jusqu’au pied de l’Isoard. Je sais que Pascal grimpe mieux que moi et que si j’arrivais à le suivre jusqu’au sommet ce serait tout bon pour moi. Au cours de l’ascension, j’ai eu la bonne surprise de voir Julien et Tibo m’encourager comme des fous sur leur moto, ils seront là jusqu’à l’arrivée, merci. Peu après la casse déserte, Pascal prend le large, je commence à atteindre mes limites en haute montagne. Au sommet je m’arrête pour me ravitailler et me rhabiller, il fait 4°. Dans la descente je suis frigorifié, arrivé dans Briançon, je tremble, heureusement le soleil me réchauffe un peu. Il reste encore 90km et maintenant je suis seul. La montée de Pallon je la fais à mon rythme et ça passe plutôt bien. Le retour sur Embrun se fait vent de face et est assez pénible par moment, je double cependant Rovéra qui n’est pas au mieux. J’ai toujours de bonnes jambes et ne suis toujours pas lassé d’être sur le vélo, comme cela m’arrive parfois sur d’autres ironman au bout de 4h30, et ceci même après 6h de selle. Il ne reste plus qu’une difficulté à gravir, la côte de Chalvet. Là aussi je monte au train et ça passe plutôt bien. Peu avant le sommet, Gomord et Ocatave me doublent. Il ne reste plus qu’à descendre sur le plan d’eau et à courir ! J’arrive au parc à vélo à la 24ème place et toujours dans les temps que je m’étais fixé.

Temps vélo : 6h46’

T2 : les jambes sont plus dures que prévu et le retour sur la terre ferme s’avère difficile pour elles ! Je mets du temps à me changer et à repartir (3’26)

Le marathon : dès le départ j’ai les jambes lourdes, mais au bout d’un kilomètre ça va mieux, j’arrive enfin à prendre mon allure. Le public est présent un peu partout sur ce parcours et leurs encouragements font vraiment chaud au cœur. Je suis toujours dans la course, et sur les bords de la Durance j’accélère même un peu, me disant que si je veux faire un temps il faut se sortir le doigt du c_ _. Je double 2 concurrents, je suis sur les bases de 3h30 au marathon, ce qui me va. A la fin de la première boucle (pas tout à fait 20km) le chrono indique 9h28, il me reste donc 2h pour finir en moins de 11h30 (mon objectif) et courir les 22/23km restants, ce qui est largement faisable. Malheureusement, les jambes me font de plus en plus mal et ne veulent plus avancer. Je me fais violence pour continuer. Sachant que j’ai un peu de marge sur mes prévisions, je marche aux ravitaillements. Chaque reprise est plus dure et mes jambes me disent de m’arrêter, mais je résiste et continue à trottiner. La descente vers la Durance devient très douloureuse, je commence aussi à avoir mal au ventre et ai de plus en plus de mal à m’alimenter. Le petit aller-retour le long de la berge est un vrai calvaire. Après le passage sur le pont et le retour sur Baratier, j’ai très mal et je marche la plupart du temps. Je sais maintenant que je ne rentrerai plus dans les temps que je m’étais fixé. C’est à ce moment que la tête lâche et décide de suivre ce que me disent les jambes depuis plusieurs kilomètres : il est tellement plus facile de se laisser glisser vers une sorte de facilité pour échapper à la douleur, mais là vraiment je suis trop las ! De plus maintenant, peu m’importe mon temps, je veux juste finir, abandonner ne me vient même pas à l’idée. Je me « traîne » donc comme je peux jusqu’à la ligne d’arrivée, dans un état semi-conscient. Seul les encouragements des très nombreux spectateurs le long du parcours me font encore avancer. Vers la fin, Emmanuel Conraux, un ex-coéquipier de Mulhouse et qui a déjà fini plusieurs fois dans le top20, qui me double à 1,5km de l’arrivée « m’engeule » gentiment et m’ordonne de courir et de ne pas marcher. J’y parviens tant bien que mal, je franchis finalement la ligne en 12h11’06’’, après 4h23’ (je perds 36 places) de course à pieds, soit mon plus mauvais marathon sur ironman.

Résultats complets ici : http://www.ipitos.com/data/134/LD.PDF

Bilan : je termine 60ème en 12h11’ alors que je visais un temps de 11h30’. Je suis donc déçu par le résultat, même si je sais que c’est loin d’être ridicule, puisque plus de 900 concurrents étaient au départ. Cependant, je n’étais pas venu ici juste pour être « finisher », l’investissement placé dans cette préparation, en temps, entraînement,… , ne peut me satisfaire avec le résultat final. Encore une fois j’ai failli sur le marathon. Pourtant je pensais que mes défaillances depuis 4 ans étaient systématiquement liées à la chaleur or en ce 15 août, la température n’était pas élevée et plutôt favorable pour la course à pied. Cela fait donc 4 ans qu’à chaque fois au bout de 20km à pied, mes jambes me lâchent. Le problème serait-il musculaire ? Un entraînement insuffisant à pieds ? Voilà quelques questions auxquelles il va falloir trouver une réponse si je veux retrouver du plaisir sur ce type de course.

Pour finir, je tenais à remercier toutes les personnes qui m’ont encouragé sur la course : mes parents, qui sont mes premiers supporters, Mathilde, Julien, Thibault, la famille Vermeillet (et Jean Louis en particulier pour m’avoir préparer mon vélo), Laurent et Marlène, Hervé et sa famille, la famille LLL, Manu de Valence (qui aurait dû faire la course mais s’est blessé il y a 15 jours), JC le collègue de PhiLL qui m’a encourager sur son VTT, ceux qui m’ont suivi à distance et tous les autres que j’aurais oubliés, encore merci.

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Commentaires
M
Didier, je serai à Lyon du 4 au 8 sept
D
BRAVO POUR TA PLACE GARS<br /> CA VA PAYER UN JOUR ET ON SE VERA A KONA LAN PROCHAIN OK§§<br /> TEL MOI SI TU VEUX JE SUIS A VOUGLANS PUIS GERARMER..
D
un mot : bravo (o;
W
En tout cas, chapeau pour la fin du marathon, je n'ai pas eu la même volonté que toi et ai abandonné au second tour du marathon. J'aurais aussi signé pour un 4h23...<br /> <br /> Encore bravo pour ta perf, et ton CR...<br /> <br /> Willy.
F
Salut Thierry,<br /> Un grand bravo pour ta course même si tu es déçu.<br /> Ta nat et le vélo sont d'un grand niveau.<br /> Il ne te reste plus qu'à trouver la manière et les jambes qui t'ont fait courir 3h23 en 2002...<br /> Bon courage et à bientôt, j'espère<br /> Chris
Thierry Provençal, Sundgauvien et triathlète
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